Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/322

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néantir l’hérésie…, mais l’anéantir, la briser sur les pavés de ses conférences et de ses conciliabules !

— Le roi le tentera… dit Michel avec calme, s’adressant à la reine.

— Et n’aura-t-il pas raison ? — répondit la reine-mère. — L’audace des hérétiques, des religionnaires, n’aura-t-elle pas été poussée assez loin ?… se sont-ils fait faute d’une seule insulte ? Ne vous souvient-il pas de la conspiration d’Amboise contre mon pauvre premier-né ?… il y alloit de mort de roi dans cette affaire, au moins !… le valet de la Renaudie l’a formellement avoué… et croyez-le bien, Nostredame, mort de roi vouloit changement de culte — Le roi de France doit rester très-chrétien !

— Ainsi ferai, dit Charles IX.

— Mais vous le savez, maître, — reprit Catherine, sur un ton plus adouci ; — c’est peu de la meilleure volonté, lorsqu’elle marche dans les ténèbres ; la fatalité déconcerte