Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/342

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— Enfant, je te pardonne ces craintes !… respecte ton père, et fais silence ! — Il posa sa droite sur la tête découverte de César de Nostredame. — Dieu m’entend !… dit-il avec une profonde émotion, — mon fils, je te bénis !…

— Quoi ! plus un mot, plus un regard ! — s’écria le jeune homme avec désespoir.

— Sois honnête homme… et crois en Dieu ! — cria à son tour Nostredame d’une voix puissante.

César tomba sur la terre.

Le médecin de Salon, avec l’assurance qu’il auroit mise à franchir la barrière d’une route conduisant à un but connu, franchit la première grille et la ferma. Il étoit bien débile, bien accablé, il fut long-temps à parcourir le dernier trajet, et il eut l’angoisse que la pente ne fît abattre son corps affaissé sur ses jambes chancelantes. Arrivé à la dernière grille, il s’arrêta, reprit haleine — comme ceux qui