Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/38

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« … En aucun temps, — lui écrivoit-il, — et à plus forte raison depuis que, par faveur royale, je suis un des organes de justice, ne me suis départi de l’idée de vous venger, mon illustre ami, des maux qui vous ont été infligés par la volonté de Satanas, sous les habits et le visage de cette Laure de la Viloutrelle. La disparition de cette femme, depuis le mois d’août de l’an 1525, aussi bien que celle de l’empoisonneur Élie Déé, m’ont plus d’une fois fait craindre qu’il y eût dans la présence de ces deux funestes intelligences sur cette terre l’effet d’une volonté subhumaine. Sans relâche, et à des intervalles choisis pour tromper la prudence des coupables, j’ai tenu en éveil les magistrats de votre province. Le seul avis qu’ils m’aient adressé, mais uniquement, me disoient-ils, pour condescendre à mon désir, m’annonçoit la venue en la ville de Salon d’une religieuse carmélite, en quête pour un établissement de son ordre ; — et cela, un mois et seize jours avant la mort de votre seconde femme.

» Voici que j’apprends que la même reli-