Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/39

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gieuse, après avoir séjourné à Marseille, est arrivée à Saint-Rémy. Comme il n’y a sorte de moyen dont ne se serve la malice du démon, tenez-vous en garde, — et ne puis m’expliquer d’où me vient cette crainte, peut-être coupable ; — n’importe, tenez-vous en garde contre cette religieuse, au cas où vos enfans seroient encore en cette ville de Saint-Rémy ; allez les quérir sans délai, ni retard, plaçant ainsi à l’abri de votre sollicitude les deux seuls êtres capables de vous rappeler que la vie vous réserve encore des plaisirs… »

— Mes enfans ! s’écria Michel, en interrompant sa lecture ; — mes enfans, Clarence, César, où êtes-vous… la religieuse carmélite ! elle est à Saint-Rémy ?… Minard ne se trompe pas, la malice du démon se manifeste sous tous les visages, sous toutes les robes !… Ô ma pauvre Ponce Gémel, tu m’as tant recommandé tes enfans ! — tu m’as tant dit : « Chaque matin, Nostredame, cherchez dans les yeux de Clarence la pensée des songes de sa nuit, et voyez si elle ressemble à vos exemples de la veille. »