Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/48

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deux lutteurs qu’il te faudra combattre. L’horizon de notre époque est rouge et noir, vois-tu ; il s’épaissit, et accumule dans ses profondeurs bien des guerres, bien des orages… bien des mortalités, bien des mensonges !… Profite de mes leçons ; plus tard, je te ferai monter dans des sphères au milieu desquelles mon esprit ne s’élève que pour dominer le genre humain ; et un moment viendra où tu m’entendras lui jeter par pitié les avertissemens que la voix de l’avenir me confie.

La mysticité, le vague de ces paroles, étoient l’expression naturelle et précise d’un esprit sans cesse en avant dans la vie commune, précipité dans un espace qui n’étoit point encore éclairé ; agité, à propos de toutes les questions contemporaines, par tous les résultats à naître, et dirigé par une lucidité magnétique ; véritable état de somnambulisme éveillé.

Le jeune César possédoit dans sa constitution nerveuse tout ce qui pouvoit le mettre en rapport avec des facultés si exceptionnelles ; aussi la solitude prescrite à sa jeunesse, la mé-