Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/60

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— Et trop bas…

— Hein ?…

— Silence ! je n’ai rien dit… Le juif est là-haut ?

— Oui, en extase : j’ai voulu causer avec lui, il n’entend ni ne voit. J’ai craint un instant que la mort n’eût passé sous sa robe, et n’eût soufflé le flambeau, mais ces mots lui sont échappés : « Demain, 25 mars, je mourrai riche ! » La prophétie l’absorbe, il vit et attend le moment.

— Il y arrivera, Buvarini.

— Je l’espère bien, Pietro… et nous aussi, nous y arriverons.

— Pas par les mêmes voies, maître potier, — espérons-le du moins… Mais êtes-vous bien convaincu ? la prophétie n’est-elle pas embrouillée ?

— La prophétie est distincte et se réalisera. Mon oncle, chanoine de Saint-George-Majeur, étoit le plus savant de son abbaye ; il lisoit sur les vieilles pierres comme un conta-