Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/61

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rini liroit Pétrarque sur un parchemin neuf, et n’ayant à me laisser en héritage que le souvenir de ses vertus ; il me dit ces mots que je vous ai répétés tant de fois :

— Buvarini, tu es noble et pauvre ; fais-toi artisan, si les richesses du monde ont du prix à tes yeux. Travaille, amasse une petite somme, achète une petite maison verte dans le Rialto, qui porte le nom de Saint-Théodore. Sous la cour de cette maison il existe un petit caveau, une large et vieille pierre, chargée de lettres, en ferme une issue. Ces lettres veulent dire : Qui aura quatre-vingt-six ans accomplis, et viendra abattre cette pierre un 25 mars, jour de la naissance du monde et de la fondation de Venise, trouvera derrière le corps entier de saint Théodore, — déposé là après que celui de saint Marc, apporté d’Alexandrie, fut devenu le patron du Rialto. — Et avec cette sainte relique, perles, or, rubis et argent, en quantité plus grande que n’en contiendroit la nef de Saint-Marc. Qui abattra la pierre, ayant moins de quatre-vingt-six ans, âge de saint Théodore