Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/62

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lorsqu’il mourut, et jour autre que le 25 mars, mourra aussitôt ; ainsi soit-il. Est-ce clair, Pietro ?

— À ce point, qu’un frisson étrange me glace le corps chaque fois que vous me redites ces redoutables paroles.

— Et vous savez, gondolier, avec quelle foi recueillant la confidence de mon oncle, je me promis de vivre jusqu’à quatre-vingt-six ans, pour hériter de saint Théodore. Vous étiez propriétaire de la sainte maison, vous ne vouliez pas la vendre… Je vous promis longue vie, comme à moi-même, et vous révélai mon secret avec promesse expresse du partage ; la maison est restée sous notre garde… Nous n’avons pas quatre-vingt-six ans, de longs jours nous sont réservés encore,… et voilà que saint Théodore amène ici un caduque vieillard, pour accomplir l’écriture, jour prescrit !… De la confiance, Pietro… Quelques heures encore, et les richesses de ce monde nouveau conquis par Pizarre ne vaudront pas les nôtres !…