Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/76

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interlocuteur, l’attira par un geste brusque, le contint près de son siége ; et, avec une voix saccadée, timbrée sur mille tons différens : — Gondolier, il existe un charme qui est funeste à ma destinée, et doit, demain, faire mentir la générosité de saint Théodore : ce charme, il faut le rompre ; toi seul peux y parvenir.

— J’écoute.

— Une femme non voilée a passé ce matin sous la fenêtre de cette maison. Cette femme est le signe maudit que ma dévotion veut effacer ; promets-moi de seconder ma dévotion.

— Le nom de cette femme ?

— C’est une Française d’origine espagnole,… elle vient d’Arles… Laure de la Viloutrelle est son nom.

Pietro mordit violemment sa lèvre inférieure.

— Apprends ceci, gondolier : si cette femme existe un jour encore, moi, je meurs ! Et tu