Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sais si ma mort prématurée seroit fatale à ta fortune !

— Mais que faire ? demanda Pietro avec bonhomie.

— Tiens, homme habile et expéditif en tant de choses, prends ce papier. Lis avec attention les lettres rouges qui y sont écrites ; apprends-les bien de mémoire, et cours aussitôt chez les droguistes de Venise, demande à chacun une seule des substances énoncées dans cette recette. Je préparerai le tout, et tu en feras l’usage que je t’indiquerai.

— La moitié de ma besogne est faite, pensa le gondolier privé ; je possède déjà le papier aux lettres rouges. — Savez-vous, vieillard, demande-t-il au juif, à quels liens tient cette dame Laure de la Viloutrelle ?

— À ceux de l’enfer ! s’écria Élie.

— Mais, s’il existe un traité entre elle et Satan.

— Apporte-moi ce que contient ce papier ;