Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/79

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— Je veux ta parole que l’usage en sera fait par toi, selon mes désirs.

— Je vous la donne.

Dans la soirée, Pietro remettoit à Élie Déé plusieurs petits paquets recueillis chez les droguistes de la ville. Le vieillard resta jusqu’à près de minuit à opérer la mixtion des poudres. Buvarini et le gondolier vinrent l’arracher à ses travaux chimiques.

— Il est l’heure, dit le potier d’étain.

— Encore quelques minutes, ajouta Pietro, et nous serons au grand anniversaire de la naissance du monde !

— Et tous trois, plus riches que Job avant son malheur, nous vivrons sur cette terre, de la vie du paradis ! s’écria Élie Déé, oublieux de sa vieillesse.

La petite galerie souterraine avoit son issue fermée par une grille cintrée donnant sur un petit caveau voisin de l’escalier de la maison. La porte du caveau, la grille de la galerie