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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/86

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pierre chancela. Élie jeta sa pioche, accrocha ses mains aux angles supérieurs de la pierre, tira de manière à briser le dernier ressort de sa frêle existence ; la pierre fit un jeu de bascule ; au lieu de s’abattre en avant, s’abattit en arrière, entraînant le corps du juif qui disparut aussitôt avec un grand bruit.

L’angoisse de Buvarini et de Pietro étoit trop poignante pour qu’ils fussent restés éloignés du spectacle merveilleux de la découverte du trésor. — Ils virent Élie abandonner son instrument, s’accrocher à la pierre, se pencher sur elle, glisser et disparaître. La clarté douteuse de la lanterne contribuoit à éblouir leur vue fatiguée : ils crurent à un vertige, s’élancèrent en avant,… regardèrent… Un cri affreux leur échappa.

Une eau infecte et noire clapotoit en bouillonnant sur des maçonneries à fleur de terre, qui formoient un bassin de cinq pieds de large, de quinze pieds de long.

La pierre étoit encore scellée à ses parois latérales par deux énormes broches vilebrequinées dans la muraille. À la partie supérieure