Page:Bonnerot - Romain Rolland sa vie son oeuvre.djvu/59

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depuis 1899, comme critique musical[1] et publie ses beaux articles sur don Lorenzo Perosi, sur Richard Strauss, Jean Kuhnau, Vincent d’Indy, C. Saint-Saëns, Gluck, Lulli, Berlioz, etc. En même temps, la Revue d’Art dramatique, reconstituée en novembre 1896, donne, à côté de ses premières pièces de théâtre (Aërt, le Triomphe de la Raison, etc.), ses articles techniques ou critiques sur la Passion à Salzbach, sur les Oratorios de don Lorenzo Perosi, sur le Feuersnot de Richard Strauss, sur Mozart. La Revue se transforme à nouveau en 1901, et, sous le titre l’Art dramatique et musical, laisse désormais une part plus grande à la musique, si souvent mise à l’écart. Les efforts de R. Rolland ne sont pas étrangers à cette rénovation : les travaux des historiens et des esthéticiens français de la musique étaient inconnus ou dédaignés ; les essais dispersés s’ignoraient même les uns les autres. Ils se coordonnèrent enfin, en juillet 1900, au premier Congrès international de musique, tenu à Paris, lors de l’Exposition universelle ; l’activité de R. Rolland, secrétaire général du Congrès,[2] son savoir, sa bonne volonté, furent plus efficaces pour la musique que vingt articles ou manifestes. Il y eut encore des tâtonnements inévitables, mais la victoire était gagnée. Le cours d’Histoire de l’Art, qu’il professait à l’École Normale,[3] comprit dès lors quelques leçons sur l’His-

  1. Sur R. Rolland critique musical, cf. Ribliographie n* 202, article de Max Hautier.
  2. Cf. Bibliographie n° 45.
  3. Cf. pour les dates de la vie universitaire de R. R. le Rapport du Conseil de l’Université de Paris au Ministre de l’Instruction publique, année scolaire 1903-1904, page XII, note 7, et le Bulletin administratif du Ministère de l’Instruction publique, passim.