Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

placé à la surface du corps recouvre immédiatement le réticule, qui a sous lui la peau. Après avoir traversé celle-ci, les nerfs du toucher s’insinuent dans les mailles du réticule : ils s’y dépouillent du tégument épais qu’ils avoient apporté du cerveau, & ne retenant que le plus fin, ils prennent la forme de mammelons plus ou moins saillans. Sous cette forme ils s’élevent jusques à l’épiderme qui leur demeure adhérent et sur lequel ils tracent ces petits sillons concentriques qu’on apperçoit au bout des doigts.

Ce court exposé suffit pour donner une légere idée de la méchanique du toucher. On voit que les mammelons ébranlés par l’impression médiate ou immédiate des objets, transmettent cet ébranlement à la partie du cerveau qui leur répond.

À l’égard de la diversité des impressions que nous recevons par le sens du toucher, il ne paroît pas qu’il soit nécessaire de supposer dans les mammelons une diversité relative, d’imaginer qu’ils con-