Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/166

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connoissons ni la nature ni l’origine. Nous ignorons absolument comment la force d’inertie, le mouvement, la pesanteur conviennent au corps. Nous ne savons point, & nous ne le saurons, sans doute, que dans une autre vie, comment le mouvement se communique & se conserve, et s’il est un être physique ou un être métaphysique. N’en seroit-il donc point de même de la force de penser & de celle d’agir : ces forces ne seroient-elles point dans la matiere sans que nous sussions comment elles y sont ?

Il est vrai que nous sommes dans la plus profonde ignorance sur la nature du mouvement & sur celle des autres forces qui existent dans la matiere. Il est vrai que nous ne savons point comment la force d’inertie s’unit à l’étendue & à la solidité pour former l’essence du corps ; tout comme nous ignorons la maniere dont l’étendue & la solidité s’unissent ensemble.

Il est vrai encore que le mouvement pourroit n’être point un être physique.