Formidable, une clameur courait de la dernière compagnie à la première :
Et le refrain, repris en chœur, montait dans l’air, roulant par les vignes. Puis c’était :
Ou encore :
Et tout le répertoire naïf ou grivois que chantait le régiment depuis des années. Sous le rythme des joyeux couplets, on se redressait, le sac et le fusil semblant moins lourds. Parfois, par dessus la haie d’une bastide, une tête de paysan surgissait, étonnée, avec de gros yeux ronds. Et Charlot lui criait plus fort que les autres :
— L’as paga loü capeou ?
Il riait, heureux, sans savoir pourquoi.
Quand les réservistes partirent, son éducation militaire était terminée. Il quitta la compagnie des recrues et « passa au bataillon », dans une compagnie de vieux soldats. Ce furent de nouvelles habitudes à prendre.