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CHANT I.

Avoir ainſi manqué de ſavoir-vivre,
Brutalement avoit congédié,
O Ciel ! & qui ?… c’eſt un Age… ſans doute,
C’eſt Gabriël de la céleſte voûte
Exprès pour lui deſcendu par pitié.
Un tel ſoupçon n’a rien de fort étrange.
Durant le cours de ſes plaiſirs mondains,
Toujours Rodric honora ce bel Ange,
Beau meſſager du Maître des deſtins.
Car à Florence on brûle plus de cierges
Aux Chérubins, qu’aux onze mille Vierges ;
Informez-vous, chacun vous le dira.
Mais quel remords, & quelle étourderie !
Comme il gémit & ſe déſeſpéra !
Si de l’effet la menace eſt ſuivie,
Plus de reſſource ; & comment ſe nourrir :
Pauvre Rodric, tu n’as plus qu’à mourir.

 L’astre du jour, durant cette élégie,