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Page:Borde - Parapilla, 1776.djvu/24

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PARAPILLA,

De ſes rayons prodiguant les bienfaits,
Lançoit par-tout la chaleur & la vie :
Soir & matin Rodric eſt aux aguets.
Finalement, ô douleurs ! ô regrets !
Le fruit fatal s’élevant ſur la terre,
Nouvel Œdipe, eſt vainqueur de ſa mere.
Fille qui trouve un ſerpent ſous ſes pieds
En folâtrant ſur la verte prairie,
De plus d’effroi ne peut être ſaiſie.
Point de pécheurs qui ne ſoient châtiés.
Rodric puni ſe ſigne, s’agenouille,
De pleurs amers ſon viſage ſe mouille :
Ecoutez bien, mes vers ſont un ſermon.

 Le Gabriël eſt né plaiſant, mais bon ;
Il pardonna. Les aîles étendues,
Je l’apperçois, qui, d’un air triomphant,
Paré de pourpre & porté ſur des nues,
Dit à Rodric : » Calme-toi, mon enfant ;