Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/185

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Christophe Colomb, que celle-ci : nobi en arabe, veut dire prophète, et, certes, il y a un grand rapport entre ces deux mots ; retranchez par corruption au singulier la nasale initiale comme les Arabes le pratiquent pour le pluriel, et vous aurez le mot pareil ; je ne donne pas cela comme article de foi : cependant, je crois être, modestie à part, assez agréable étymologiste ; ayant fait force recherches paléographiques et paléologiques, entre autres, à l’âge innocent de seize ans, un gros in-folio, digne des bénédictins de Saint-Maur, sur l’origine des noms propres d’hommes et de lieux, petit puits artésien de science et d’érudition ; je n’avais plus que quinze années de travail pour arriver à son parachèvement, et pour éditeur, en perspective, que l’imprimerie royale qui n’imprime pas, quand je l’abandonnai pour des œuvres plus digérées et beaucoup plus en harmonie avec notre époque vernissée, que l’étude de Pasquier, Fauchet, Ménage et P. Borel, etc., etc.

Après tout, je crois sincèrement que cette étymologie en vaut bien d’autres, même celles de M. Arouet de Voltaire qui prétend que boulevart vient de ce qu’on y jouait aux boules, et que c’é-