— Bonjour.
— Ta maîtresse est sortie ?
— Ma maîtresse, n’est-elle pas un peu la vôtre ? Dites notre maîtresse : elle part à l’instant, vous avez du malheur.
— Où va-t-elle donc à cette heure ?
— Au manège, prendre sa leçon.
— La belle est écuyère ? j’ignorais.
— Elle monte à ravir, dit-on.
— Tu ris, mauvaise ! tu feras donc toujours la soubrette de comédie ?
— Du reste, mon bel ami, elle ne tardera pas, sans doute, à rentrer ; sa leçon d’hier a été longue, celle d’aujourd’hui, je présume, sera courte. — Entrez l’attendre dans le boudoir.
— D’accord ; mais viens m’y faire compagnie, seul je m’ennuierais fort dans un boudoir, et puis, c’est anti-canonique. — Mais viens donc, coquette ! qu’as-tu peur ?
— Vous êtes un carabin.
— Les carabins sont connus pour leur philogynie ; je n’ai jamais mangé de femme vivante.
— Pouah !
— Assieds-toi plus près, je t’en prie ; à la