Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/341

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— Que demande monsieur ?

— El señor Verdugo.

— Plaît-il ?

— Ah ! pardon ; M. Sanson est-il visible ?

— Oui, il est à déjeûner, entrez.

— Monsieur, agréez mes salutations.

— Je suis votre serviteur. Quelle affaire urgente vous amène près de moi par un ouragan pareil ?

— Urgente, vous l’avez dit !

— Voyons ?

— Je vous demande bien pardon de la hardiesse que je prends de venir moi-même vous troubler en votre retraite, et vous demander un service dans la dépendance de vos fonctions.

— Dans la dépendance de mes fonctions, monsieur ? je n’en rends que de cruels.

— Cruels aux lâches, doux aux forts !

— Au fait.

— Je venais vous prier, mais c’est bien exigeant de ma part, moi, à vous tout à fait inconnu ; du reste, je suis prêt à payer le coût et les épices qui vous seront dus.

— Expliquez-vous enfin ?

— Je venais vous prier humblement, je se-