Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/373

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ler passer quelques jours chez eux, aux environs de Paris. Je ne puis m’en dispenser sous quelques prétextes que ce soit.

— Tu ne veux pas ?

— Je ne puis. — Mon Passereau, ta figure devient épouvantable ! Pourquoi me froisses-tu le cou comme cela ? tu me frappes, tu me fais mal !

— Pardon, pardon, je m’oubliais ; ce sont des crispations ; je souffre, j’ai soif !

— Retournons à la maison, je t’en prie. — Si tu venais à tomber en défaillance, que ferais-je de toi, ici ? Quel serait mon embarras !

— Tiens, mon amie, avant de partir, pour me désaltérer, va me cueillir quelques fruits à ces espaliers qui couvrent ce mur, là-bas, au bout de cette allée de framboisiers, tu me feras bien plaisir.

— Mon Dieu ! Passereau, comme tu trembles en me parlant ; tu souffres donc beaucoup ?

— Oui !…

— N’est-ce pas cette allée ?

— Oui, va droit et sans crainte.

À peine Philogène eut-elle fait quelques pas qu’elle disparut dans les ténèbres. — Passereau