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Page:Borel - Gottfried Wolfgang, 1941.djvu/15

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Le lendemain matin, Gottfried sortit de bonne heure pour chercher un appartement plus spacieux et plus convenable après le changement qui venait de s’opérer dans sa condition. Il avait laissé sa fiancée paisiblement endormie. À son retour, il la trouva encore plongée dans un profond sommeil, mais sa tête pendait hors du vaste fauteuil sur lequel elle avait voulu passer la nuit, enveloppée pudiquement dans son manteau. Un de ses bras était jeté sur son front d’une façon étrange. Il lui parle, mais ne reçoit point de réponse. Il s’avance pour l’éveiller et lui faire quitter cette position incommode et dangereuse ; mais sa main était froide ; mais son pouls était nul, mais son visage était livide et contracté… Elle était morte !!!

Éperdu, épouvanté, Gottfried pousse des cris aigus. Tout le voisinage accourt ; — la scène était déchirante…

Requis par le concierge, enfin un officier de police se présente ; mais en pénétrant dans la chambre, à la vue du cadavre il recule d’effroi…

Grand Dieu, s’écrie-t-il, comment cette femme est-elle ici ?

— La connaissez-vous donc ? demande vivement le pauvre Gottfried.