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Puis, parfois, de l’artillerie

La foudre ; la mousqueterie,
Les longs hourras du fantassin ;
Cris de mort, blasphèmes, alarmes,
Pleurs, râlement, appel aux armes,

Se découpant sur le tocsin.



II


Partout, pères conscrits et Vieux de la Montagne,
Enfants nés sous le joug, rose fille, compagnes,
Or et haillon, unis pour un commun effort,
La fatigue, l’espoir semant des barricades.
Voyez, sur ces balcons, marcher des estocades,

Car chaque maison est un fort,

Chaque meuble, une arme guerrière,
Chaque porte, une meurtrière,
Et chaque toit, un arsenal.
Paris, pour la race qui prie
Et poignarde, dans sa furie

N’est plus qu’un cratère infernal.



III


Voyez-vous cette enfant que mal d’amour tourmente ?
Elle tresse un ruban pour lui ; joyeuse amante !