Page:Borel - Rapsodies, 1868.djvu/42

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Sa pourpre me sourit ; qu’il soit notre bannière !
Qu’il soit le casque saint de notre Déité !

Dors, mon bon poignard, dors, vieux compagnon fidèle,
Dors, bercé dans ma main, patriote trésor !
Tu dois être bien las ? sur toi le sang ruissèle,
Et du choc de cent coups ta lame vibre encor !

Suspendue à mon flanc, bien aimée estocade,
Toujours tu sonneras… je baise ton acier !
Et, d’opimes joyaux, même dans la décade,
Couverte tu seras comme un riche coursier.

Dors, mon bon poignard, dors, vieux compagnon fidèle,
Dors, bercé dans ma main, patriote trésor !
Tu dois être bien las ? sur toi le sang ruissèle,
Et du choc de cent coups ta lame vibre encor !