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Page:Bornier - Œuvres choisies, 1913.djvu/227

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Te riais de l’ami, si tu riras du prêtre !
À demain.

(Il sort avec Afranius.)

Scène V

PAUL, FAUSTUS, LYDIE, MÉGARA
PAUL

Lydia…

LYDIE

Laisse-moi ! Laisse-moi !
N’as-tu pas entendu ? J’ai le cœur plein d’effroi…
Ne vois-tu pas ici le trouble où tu me jettes ?
Nos âmes d’un chrétien sont-elles donc sujettes ?
Je me révolte enfin. Le prêtre avait raison,
Ne me parle donc plus et quitte ma maison !

PAUL

À l’oratoire juif… Demain. — J’y serai, femme.

LYDIE

Toi ! Cherches-tu la mort ?

PAUL

La chercher, Dieu le blâme
La braver, il l’ordonne.

LYDIE

Ah ! malheureux chrétien !
Connais-tu le péril ?…

PAUL

Oui, je le connais bien ;
Mais je serai prudent, Lydia, sois tranquille.

LYDIE

Adieu.

PAUL

Cet oratoire est-il loin de la ville ?