Aller au contenu

Page:Bornier - Œuvres choisies, 1913.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(À Paul.)

Mes soldats prendront l’autre. Adieu.
Ta main !

(À Faustus.)

La tienne,
Jeune homme !

(Il sort, puis revient.)

Vers la mer ! n’oubliez pas ce point.

(À Lydie et à Mégara.)

Ayez soin toutes deux qu’ils ne s’attardent point ;
L’horizon s’obscurcit là-haut sur le Pangée,
La route dans la nuit sera vite plongée.
Adieu !

(Bas en sortant.)

Si je trahis mon devoir, en effet,
Horace l’eût permis, Virgile l’aurait fait !


Scène IV

PAUL, FAUSTUS, LYDIE, MÉGARA
LYDIE

Partez tous deux. Voici le chemin qu’il faut prendre.

MÉGARA

Oui, partez, le temps presse.

PAUL

Il faut encore attendre.

LYDIE

L’ennemi n’attend pas, ne va pas le braver.

PAUL

J’ai mieux à faire ici.

LYDIE

Quoi donc ?

PAUL

À te sauver !
C’est ton âme qu’il faut sauver avant ma vie,
Votre âme à toutes deux dans l’erreur asservie.