Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/12

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dre cette maladie avec l’ophthalmie ordinaire ; mais, en suivant la marche de l’affection, il est permis de faire la distinction. Dans quelques cas cependant, on est obligé d’attendre le retour d’un paroxysme pour se prononcer.

Quelques conjonctivites se présentent par accès, séparés par des intervalles assez longs. Les paupières sont alors gonflées, la muqueuse est injectée, mais l’intérieur du globe reste intact.

La pneumonie, la bronchite, la gastro-hépatite, le coryza aigu retentissent quelquefois sur l’appareil de la vision et donnent naissance à des ophthalmies symptomatiques dont le diagnostic devient difficile à faire, par suite de la ressemblance des symptômes avec ceux de la fluxion périodique.

Ces ophthalmies sont entièrement subordonnées à ces maladies et, d’habitude, ne laissent pas de lésions. De plus, elles existent en général aux deux yeux, tandis que la fluxion périodique n’attaque ordinairement qu’un seul de ces organes, ou lorsque les deux sont atteints, il y en a toujours un de plus malade que l’autre.

Bouley jeune, Verheyen ont admis qu’il existait alors un dépôt floconneux en tout semblable à l’hypopion. M. H. Bouley pense que cette dernière lésion est pathognomonique de l’ophthalmie rémittente, et qu’on a affaire à cette affection quand on constate l’hypopion dans les cas de gastro-hépatite, de pneumonie, etc. M. Mariot-Didieux, ainsi que M. Hamon, ont souvent constaté l’influence que les affections intestinales exercent sur le développement de la fluxion périodique.

L’amaurose se caractérise en ce qu’elle ne se présente pas par accès ; la pupille est dilatée, la vue presque abolie, etc. ; mais les humeurs conservent leur transparence