Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/15

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les accès ne se produisant pas dans les trente jours qui suivent le temps de la garantie légale, l’expert pourra conclure. Il pourra se tromper scientifiquement, mais il sera d’accord avec le texte et l’esprit de la loi. Les attaques peuvent il est vrai, ne se manifester qu’au bout de trois, quatre, cinq mois ; mais ce sont là des exceptions dont l’expert n’a pas à se préoccuper. (Bouley et Reynal. Dict.)

À l’exemple de mon savant professeur M. Lafosse, je vais considérer l’expertise comme pouvant avoir lieu dans trois conditions particulières.

Le vétérinaire appelé à procéder à l’examen de l’animal qui est l’objet d’une contestation, peut trouver la fluxion, soit à la première période, soit à la deuxième ou à la troisième, ou enfin dans quelques cas, en état de rémission.

Premier cas. — On observe les principaux symptômes, tels que trouble de l’œil, hypopion ; puis, retour de l’œil à son état de transparence, dissolution de l’hypopion et trouble des humeurs ; enfin, disparition du trouble, mais avec persistance des altérations plus ou moins prononcées de la rémission. Le diagnostic est alors très-facile et peut être porté sans attendre un nouvel accès.

Deuxième cas. — Il devient alors difficile de donner une solution précise ; cependant, on ne saurait admettre sans réserve l’opinion de M. Mignon, prescrivant la fourrière comme étant indispensable, vu l’impossibilité où l’on est de reconnaître la nature périodique de l’affection à cette époque. L’expert peut, en effet, observer certains symptômes ayant une grande valeur diagnostique, qui suffiront pour motiver une décision affirmative. Ainsi, la présence de l’hypopion avec transparence des humeurs, sans aucun indice d’autres maladies pouvant