Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/267

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du Levant poli, et de la reliure pleine en maroquin du Levant poli, et ainsi de suite en descendant tous les degrés de l’échelle.

Les volumes étant prêts à être couverts, on débite les peaux d’après les genres. Il faut la même quantité de peau pour les rempliages de tête et de queue pour les demi-reliures, que pour les reliures pleines. Quant aux proportions de ce qu’il faut laisser déborder sur les plats, elles diffèrent depuis le tiers de la largeur des cartons, qui est la limite extrême pour les demi-reliures d’amateurs jusqu’à 16 millimètres, qui est l’extrémité à laquelle il faut s’arrêter pour les demi-reliures chagrin avec plats en toile, imitation de la reliure pleine, sous peine de manquer du nécessaire pour faire tenir le dos du volume, ces deux extrêmes, étant la conséquence de deux genres bien définis, ne sauraient servir de base.

La largeur de la peau à laisser déborder sur les plats des demi-reliures, autrement dit la largeur des mors, n’a pour limite que le goût du relieur, souvent subordonné au prix qu’il peut, obtenir de son travail. Pourtant l’ouvrier qui respecte son art s’abstiendra toujours de présenter des reliures à mors étroits, qui donnerait à son travail un aspect étriqué et désagréable à l’œil.

À notre avis, le cinquième de la largeur du carton (pour tous les formats ayant la forme ordinaire) est une excellente proportion pour les demi-reliures courantes.

Quant aux demi-reliures avec coins en peau, la largeur des mors est subordonnée au genre, qui peut être ou très économique ou de grand luxe en passant par toute la gamme intermédiaire ; mais dans tous les cas, il faut que les coins soient proportionnés à la largeur des mors, c’est-à-dire que si la peau du côté des