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Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/268

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mors a[1] 4 centimètres de large, il faut que la largeur des coins soient également de 4 centimètres, non pas mesurés depuis la naissance du coin en remontant l’arête vive du carton, ce qui donnerait un coin relativement trop petit, mais sur une ligne parallèle oblique partant de la naissance du coin, et allant vers le centre du plat en partageant le coin du carton en deux parties égales.

On peut établir la mesure sur l’arête vive du carton, à la condition d’augmenter la mesure de moitié, c’est-à-dire que, pour avoir un coin de 4 centimètres de large, on prend un compas que l’on ouvre à 6 centimètres d’une pointe à l’autre ; on place l’une des pointes à l’extrémité du coin et l’on marque de l’autre sur l’arête vive du carton un point, d’abord sur le côté de la gouttière et un autre du côté de la queue. Alors avec une règle et la pointe du plioir, on trace une ligne d’un point à l’autre, ce qui donne un coin de 4 centimètres de large sur 8 de long, s’harmonisant parfaitement avec un mors de 4 centimètres.

Les relieurs ont habituellement sous la main une série de modèles de coins en tous formats, soit en zinc ou tout au moins en carton très dur, avec lesquels ils prennent la mesure sur les mors en plaçant le long côté du coin à fleur du dos, et la pointe vers l’extrémité de la peau.

Les coins se taillent ordinairement dans les déchets de peau, à moins qu’il s’agisse de reliures très soignées. Leur coupe se fait d’après le format du livre ou selon le genre de reliure. Pour faciliter leur application, il est essentiel de donner à cette coupe une forme particulière, que nous ue saurions mieux comparer qu’à un octogone plié en deux, non pas sur les pointes, mais en partageant deux faces par moitié. Ces généralités bien

  1. WS : à - > a