Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/270

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de la peau qui doit rester à découvert du côté du dos. On fixe cette plaque sous un balancier et on écrase la partie de la peau destinée à être couverte par la toile des plats.

Le traçage, l’écrasement de la peau, qu’il devient alors inutile de parer ainsi que l’aplanissement des cartons se font ainsi d’un seul coup. Les cartons sont plus unis, les bords mieux aplanis. On évite de même les inégalités d’une parure trop rapidement faite, l’ensemble du travail en est meilleur, mieux préparé à recevoir les empreintes gaufrées ou dorées et plus rapidement exécuté.

Il coupe alors la toile pour les plats, et il la place sur un papier, il les enduit ensuite avec de bonne colle forte, qui sans être épaisse ne soit pas trop claire, afin qu’elle ne puisse transpercer la toile ; puis il place les plats bien à fleur de la marque, et de façon à ce que les deux plats aient exactement la même largeur, et, à l’aide d’une brosse à soies dures et courtes, il frotte sur toute la surface des plats pour les faire bien adhérer, puis il coupe les coins de façon à ne laisser déborder la toile que tout juste l’épaisseur du carton. Il opère ensuite le rempliage, en fixant d’abord la toile en tête et en queue sur les angles du carton ; puis, à l’aide des pouces, tout en soutenant le carton avec les doigts, il remplie la toile à l’intérieur. Alors, avec l’ongle des pouces, il forme un pli à chaque coin qui fait prendre à la toile la forme du carton, puis il remplie le devant en couchant d’abord la toile[1] sur l’angle du carton, et ensuite à l’intérieur. Cela fait, il place le second plat et, à l’aide du plioir, il accentue la forme des angles, puis il place le volume debout pour le laisser sécher.

En procédant à l’achèvement des demi-reliures avec coins en peau, ainsi que pour celles avec coins en toile

  1. WS : la oile -> la toile