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CHAPITRE III

Matières premières employées pour la reliure


Outre les peaux de tous genres préparées pour la reliure, on emploie également pour la couverture du livre : le velours de diverses qualités, la soie, le satin, les toiles de lin et de chanvre et surtout les percalines unies et gaufrées en toutes nuances, que l’on désigne sous le nom de toiles françaises ou anglaises. On se sert aussi d’or en feuilles de diverses qualités tant pour la dorure des tranches que pour la couverture, il en est de même du platine. Le cuivre et l’aluminium en feuilles s’emploient pour empreindre des ornements sur des couvertures communes ; un certain nombre de couleurs, teintures et vernis, sont également employés pour la reliure.

PEAUX

Les anciennes reliures étaient pour la plupart couvertes en veau naturel, que le relieur teignait ensuite lui-même, en couleur brune de différentes nuances, rarement en noir, à cause de l’action plus ou moins mordante de cette teinture (Voir le chapitre Teinture des peaux.) Ces peaux, dont un tannage consciencieux assurait la solidité, ont été considérées comme étant les plus solides et les plus propres à la conservation des