Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/58

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gieux. On l’applique assez souvent au dos des livres de piété, dont les plats sont formés par des plaques en ivoire, en nacre, en écaille et en bois durci ; les missels dont l’orfèvrerie en argent ou en cuivre doré constitue le principal ornement se couvrent presque généralement en velours rouge ou grenat. On emploie le velours de soie, le velours soie trame coton, le velours de coton, puis la peluche pour fantaisies et albums dont certains spécimens garnis en argent oxydé font très bel effet.

La soie et le satin de diverses qualités et nuances s’emploient également comme couvertures de livres, et principalement comme gardes aux reliures de luxe. On emploie surtout la moire antique et la moire française, certaines imitations de soies moirées sont employées pour les reliures communes.

Toiles et percalines. — On emploie divers genres de toiles pour la reliure. Les toiles de lin ou de chanvre, teintes en gris, en vert ou en noir, sont journellement employées pour des livres usuels, tels que les dictionnaires, les lexiques, etc. La plupart des livres de comptabilité commerciale sont recouverts de ces toiles, dont la plupart sont d’une grande solidité. On les nomme toiles à tabliers. Un autre genre de toile, dite toile bisonne, s’emploie surtout pour les livres classiques.

Papier, cartes et cartons. — On emploie pour la reliure une quantité considérable de papiers de tous genres, soit comme couvertures de livres, soit pour les plats des demi-reliures, ainsi que pour les gardes des reliures en général. On emploie pour les gardes d’emboîtage des papiers unis, les uns teintés d’un côté en