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Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/57

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pour les reliures communes ; les peaux de mouton sont très poreuses et peu solides, mais d’un emploi facile. Les fabricants leur font prendre toutes les formes, tantôt pour imiter le veau et le vélin, tantôt pour imiter le maroquin chagrin. On leur donne cette apparence par les procédés employés par les maroquiniers. On les emploie naturelles ou teintes en toutes nuances, elles se dédoublent même avec facilité, permettant au fabricant de faire deux et même jusqu’à trois peaux d’une seule. On les nomme alors basanes fendues. Dans cet état elles sont d’une faiblesse extrême, mais le bon marché excuse jusqu’à un certain point ces transformations. Elles servent dans cet état à couvrir des reliures de petits volumes à bon marché, et pour placer des étiquettes au dos des reliures en veau ou en basane forte.

Le cuir de Russie doit son nom non seulement à son origine, mais au mode de tannage qui se fait généralement avec l’écorce du bouleau. On emploie en reliure le veau russe et la chèvre russe. On les fabrique sous diverses formes, soit en les laissant unies, en les chagrinant, ou en imprimant sur la fleur les quadrillages qui sont le caractère distinctif par excellence du cuir de Russie.

Ces peaux sont très recherchées à cause de leur odeur pénétrante et pourtant très agréable. On les teint en diverses nuances, principalement en grenat, en vert foncé et en teinte fauve de divers tons. On les travaille comme la peau de veau. La dorure et surtout les gaufrures font un très bel effet sur le cuir de Russie.

TISSUS

Les velours de tous genres et en toutes nuances sont employés pour la reliure, surtout pour les livres reli-