Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/61

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planches, le montage sur onglets, et surtout pour la couvrure ou application des peaux, ainsi que pour la préparation du veau et des basanes mates pour la dorure.

Son mode de préparation est des plus simples : on prend de l’amidon de riz ou de froment pur. Le premier surtout produit une pâte bien grasse et d’un emploi excellent On en place une certaine quantité dans un chaudron ou dans un vase en faïence, le récipient ne devant pas se placer sur le feu. On triture l’amidon à pleines mains, en versant par dessus et successivement une certaine quantité d’eau fraîche sans trop noyer la pâte. Celle ci étant parfaitement broyée, on verse par-dessus, mais peu à peu, de l’eau bouillante, en remuant le tout, et toujours dans le môme sens à l’aide d’une cuiller en bois. On cesse de verser de l’eau dès que l’on a amené la pâte à la limpidité d’un lait de chaux, puis on remue pendant un certain temps jusqu’à ce qu’elle se soit suffisamment épaissie, puis on laisse refroidir, et au fur et à mesure des besoins, on en prend la quantité voulue et on la tord à travers un linge à grosses mailles. Ainsi préparée, cette colle, d’une blancheur parfaite, s’étend avec la plus grande facilité.

Colle de farine. — Le relieur peut se procurer sur la place de Paris de la colle de farine d’une bonne qualité ;. les épiciers et surtout les marchands de couleurs en ont constamment de toute préparée. Il n’en est pas de môme dans la plupart des villes de province où les relieurs sont obligés et ont intérêt à pouvoir la fabriquer eux-mêmes. Voici, d’après nous, la meilleure manière de s’y prendre.

On prend une certaine quantité de farine de froment