Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/63

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s’écaillent et tombent en poussière, surtout après l’encollage des dos après la couture. L’endosseur est surtout bien placé pour juger de la qualité de la colle. Celle-ci doit résister et s’assouplir sous l’action du marteau en arrondissant le dos du volume, ainsi qu’en battant ou en roulant les mors. S’il se produit des cassures ou si la colle s’écaille, il faut la rejeter et ne pas s’exposer, à cause de sa mauvaise qualité, à produire un travail défectueux.

Les colles de Lyon sont en général très convenables pour la reliure, elles sont gommeuses et très adhérentes.

Nous devons pourtant faire exception pour la fabrication des couvertures en toile française et anglaise. Il faut pour ce genre de travail une colle très adhérente et qui sèche rapidement, la conservation des grains de la toile et de sa fraîcheur est à ce prix ; les colles de Givet remplissent ce double but (Voir Fabrication des couvertures).

On prépare généralement les colles fortes de la manière suivante : on commence par la casser en petits morceaux, et on en place une certaine quantité dans une marmite en fer, on ajoute de l’eau fraîche jusqu’à ce que le tout soit parfaitement noyé ; on laisse macérer pendant quelques heures, puis on fait foudre sur un feu doux, en remuant surtout le fond. La dissolution étant parfaite et le liquide prêt à bouillir, on retire du feu et on verse la colle dans une bassine chauffée au bain marie. Il ne faut pas se servir de colles trop chaudes, mais simplement tièdes, c’est plus économique et leur action est plus énergique.

Gélatine. — L’emploi de la gélatine devient presque usuel en reliure et rend les plus grands services. On