Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/64

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s’en sert surtout pour l’application des soies et satins, ainsi que du vélin ; l’encollage des volumes lavés se fait à la gélatine, il en est de même des tranches destinées à être dorées. On s’en sert également pour la préparation des peaux de veau et de basanes mates, de même que pour le glairage des toiles anglaises, que l’on veut dorer à l’or faux au balancier. La gélatine se prépare comme les colles fortes, on la laisse bouillir légèrement au bain-marie, on l’emploie à chaud, il faut qu’elle soit assez épaisse pour le collage de la soie et du vélin, et très claire pour l’encollage du papier et le glairage pour la dorure.

Gomme arabique, ou colle à froid. — On fait dissoudre une certaine quantité de gomme arabique, que l’on place dans un pot en grès ; cette dissolution peut se faire à l’eau chaude, mais la gomme perd plus ou moins de ses qualités et se conserve moins longtemps, il est donc préférable d’opérer à l’eau froide, après avoir concassé la gomme pour en activer la dissolution, qui n’est parfaite qu’au bout de cinq à six jours. Il faut la remuer de temps en temps, pour l’empêcher de se condenser au fond du vase, la dissolution étant parfaite on la passe à travers un tamis. Cette colle est excellente pour le placement des planches, le montage sur onglets, le collage des photographies ; enfin pour tous travaux urgents, pour lesquels il est prudent d’en avoir constamment sous la main.

Colle chimique (ou colle Dornemann). — Cette colle, d’invention récente et à laquelle l’inventeur a donné son nom, constitue pour la reliure ainsi que pour les industries du papier en général, un progrès énorme. D’une blancheur parfaite, elle est, de plus, d’une adhé-