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les fixe à l'une des bandes préparées, que l’on place sur la table, la toile touchant celle-ci. L’attache des planches doit se faire de telle sorte qu’il reste un écart de a millimètres entre le dos de la planche et la naissance de l’onglet en papier, afin qu’il y ait à cette place un jeu suffisant. On encolle ensuite les deux côtés ou bords de la toile à la seconde bande d’onglet, et on la place pardessus de façon à relier les deux planches par une toile double, tout en plaçant les papiers de remplissage à l’intérieur sans les coller l’un à l’autre, afin que cette partie conserve une certaine souplesse ; on traite de même les autres planches. On laisse sécher, puis on plie les onglets par le milieu, on les bat ensuite au marteau et on met le volume en presse. Dans ce système les toiles se touchent à la couture, mais on place de fortes claies en peau sur le dos après l’endossure. Cette méthode a pour avantage de ne présenter aucun onglet libre à l’intérieur du volume.

Le montage des photographies collées sur bristol présente quelques inconvénients à cause du godage du bristol, provoqué par le collage des photographies. On remédie à cet état de choses, en collant au dos un feuillet de papier blanc de même qualité et teinte. L’onglet en toile se place alors entre les deux et se trouve complètement dissimulé. En outre, le godage des planches disparattÿ pourvu qu’on les place entre des cartons bien unis pour les laisser sécher. Les photographies ayant pris une forme bien plane, le livre se fermera hermétiquement. On agit de même quand on reçoit une collection de photographies à monter sur bristol et à relier. On prend alors du bristol mince dont l’épaisseur de deux feuilles réunies forme celle que l’on désire affecter au montage. On colle d’abord les photographies sur