Page:Bosquet - Guide manuel du doreur sur cuir, 1903.djvu/50

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rateurs intelligents, se sont initiés à cet art, peuvent seuls se rendre compte de la somme de talent que doivent pouvoir s’assimiler de modestes praticiens pour arriver à produire ces chefs-d’œuvre qui causent notre admiration.

Il est utile pour l’artisan désireux d’exercer son art avec fruit, d’en connaître l’histoire, les traditions, la somme de sciences acquises par nos prédécesseurs. Le relieur se doit de posséder au moins quelques notions de bibliophilie, d’être à même de se rendre compte de la valeur artistique ou vénale de l’ouvrage à lui confié pour le revêtir et concourir à son embellissement.

On nous dira ; qu’importe pour l’ouvrier de posséder ces connaissances, le patron n’est-il pas là pour le guider ? En reliure, sauf de rares exceptions, le patron, le chef d’industrie, n’est-il pas l’ouvrier de la veille ? D’autre[1] part nous entendons par ouvrier, tout homme faisant œuvre de ses mains et de son intelligence pour produire et mener à bien l’œuvre désirée ; tout artisan, pratiquant son art ou métier à un degré quelconque.

  1. WS : Dautre -> D’autre