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1° PRÉPARATION DES PEAUX ET DES DIVERS TISSUS


La plupart des peaux et tissus nécessitent des préparations qui leur sont particulières, la réussite de la dorure dépend de l’a propos et des soins que l’on apporte dans leur application. Quand une dorure ne va pas, c’est là que réside le mal et non pas dans la qualité des matières sur lesquelles on opère, qui toujours peuvent se modifier par des soins intelligents ; il y a certes, des mesures à prendre contre des peaux rebelles, mais il est facile de s’en rendre compte à l’avance et de prendre à leur égard les précautions nécessaires. À certaines peaux il est assez indifférent que la préparation sèche plus ou moins, tandis que d’autres ont besoin d’être très fraîches. C’est pour cela que le doreur doit pouvoir préparer ces peaux lui-même, afin que dans le cours de celle-ci il puisse se rendre compte de l’état dans lequel elles se présentent.

Certains doreurs ont la déplorable habitude d’employer des acides parfois corrosifs, pour modifier un état de choses qui leur paraît contraire à la réussite de leur travail : ils emploient l’urine, l’ammoniaque, l’eau-forte, etc., etc. Nous ne pouvons que réprouver formellement ces déplorables systèmes, qui sont non seulement contraires aux peaux et altèrent leur nuances, mais qui de plus ont l’inconvénient d’altérer l’éclat des dorures. La dorure sur cuir, etc. se fait comme la dorure sur tranches avec de l’or en feuilles, cet or étant parfois allié à des métaux dont l’oxydation est très rapide, fait que les dorures exécutées à l’aide de semblables préparations se ternissent et s’altèrent au bout de quelque temps ; de plus, les peaux se corrodent et durcissent au point de devenir cassantes et perdent rapidement leur