Page:Bosquet - La Normandie romanesque.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
314
CHAPITRE XVI.

mis au jour, le fait de possession de la paroisse des Landes devient une railleuse parodie du drame de Louviers. De ce rapprochement piquant et significatif résulte l’éclaircissement le plus complet qu’on puisse exiger en semblable matière.

Abordons maintenant d’analyse des évènements[1]. Les religieuses, dites de Saint-Louis et de Sainte-Élisabeth de Louviers, du tiers-ordre de Saint-François, travaillaient avec ardeur à la bonne renommée et à la sanctification de leur monastère, récemment établi, lorsqu’un prêtre, nommé David, fut choisi par Monseigneur François de Péricard, évêque d’Évreux, pour être le directeur de la nouvelle fondation. Ce prêtre s’était acquis l’estime générale dans les divers lieux où il avait été appelé à exercer son ministère. Les défenseurs de la possession, qui, par la suite, virent dans ses enseignements la cause première des désordres qui envahirent le mo-

  1. Nous avons consulté pour ce récit les ouvrages suivants : La Piété affligée, ou Discours hist. et théolog. de la possession des religieuses dites de Sainte-Élisabeth de Louviers, par le R. P. Esprit de Bosroger ; Rouen, 1652, in-4. — Traité des marques des possédés, et la preuve de la véritable possession des religieuses de Louviers, par P. M. Esc. D. en M. ; Rouen (1643), in-4, 94 pages. — La défense de la vérité touchant la possession des religieuses de Louviers, par Jean Lebreton, théologien ; Évreux, 1643, in-4, 27 pages. — Examen de la possession des religieuses de Louviers ; Paris, 1643, in-4, 11 pages. — Réponse à l’examen de la possession des religieuses de Louviers, à monsieur Levilin ; Évreux, in-4, 1643, 14 pages. — Apologie pour l’auteur de l’examen de la possession des religieuses de Louviers, à messieurs Lemperière et Maignart, médecins à Rouen ; Rouen, 1643, in-4, 30 pages. — Censure de l’examen de la possession des religieuses de Louviers ; 1643, in-4, 38 pages. — Réponse à l’examen de la possession des religieuses de Louviers ; in-4, 13 pages. — Lettre adressée à monsieur D. L. Y., médecin du Roi et doyen de la faculté de Paris, sur l’apologie du sieur Yvelin, médecin, par Maignart ; Rouen, 1644, in-4, 5 pages. — Récit véritable de ce qui s’est fait et passé à Louviers, touchant les religieuses possédées ; Paris, 1647, in-4, 8 pages. — Procès-verbal de Monsieur le Pénitencier d’Évreux de ce qui lui est arrivé dans la prison interrogeant et consolant Madelaine Bavent, magicienne, à une heureuse conversion et repentance ; Paris, 1643, in-4, 7 pages. — Floquet, Hist. du Parlement de Normandie, t. V, pages 625 et suivantes.