Page:Bosquet - Une femme bien elevee.pdf/291

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dités du respect avec les témérités de la passion.

— Quelles subtilités ! Je vous assure qu’en ma qualité d’homme y je n’y comprends rien. Je ne suis même pas persuadé que les femmes y comprennent quelque chose. Enfin, je crois que les femmes qui aiment veulent être aimées, voilà tout.

— Est-ce là ce que vous avez à dire à Cécile ?

— Qu’importe, puisque je ne pourrai lui parler ?

— Vous vous découragez trop vite. Depuis un mois que nous sommes venues nous installer dans cet appartement, Cécile va chaque jour au pavillon que nous avons habité cet été, pour y soigner sa serre et ses fleurs… Elle y est seule !

— Merci… mais pourquoi me faire attendre cela si longtemps ? Vous vous vengez d’avoir été plus sage que moi, car vous avez toujours cru à l’amour. Moi, je voulais être raisonnable : que la raison est fausse !

— Votre joie me donne des scrupules. Vous m’assurez au moins que cette entrevue est la seule que vous chercherez à obtenir ? Je com-