Page:Bosquet - Une femme bien elevee.pdf/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

endort de scrupules, et son action dans cette circonstance devait être d’autant plus efficace que les dernières hésitations de Félicien ne venaient que de la crainte de compromettre le repos de Cécile.

Il ne fit que cette objection sous forme dubitative :

— Mais il me faut auparavant, n’est-ce pas, le consentement de madame de Malmont ?

— Sans doute, et je ne me charge pas de le lui demander.

— Si je lui écrivais !… non !… Quand et par où arrive-t-elle ? Je me trouverai à sa rencontre.

— Elle m’a promis de revenir vendredi soir ; elle prendra à six heures le chemin de fer du Havre à Rouen, à la station de Motteville.

— Vendredi !… jour de Vénus… à six heures, j’y serai. Adrienne a une ferme par là ; ma présence y est nécessaire, si je le veux.

— Très-bien ; mais n’oubliez pas que je mets ma confiance dans votre sagesse.

— Ma sagesse ! n’en parlons pas… elle me porterait malheur. Mais je vous réponds de mon dévouement pour Cécile, de ma reconnaissance pour vous !