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regrets pour jouir librement de la présence de celle qui, seule désormais, serait capable de me le faire comprendre.

— Au moins te paye-t-elle de retour ? allait dire Félicien.

Il s’arrêta, ne se souciant pas, sans trop savoir pourquoi, d’approfondir cette question, et trouvant une sorte de duplicité à la faire.

Il ne se plaignait point, d’ailleurs, de cette assiduité de Cécile au logis ; au contraire, il en partageait les bénéfices. Une grande partie de ses journées était employée à visiter des collections, à revoir d’anciens amis et surtout ceux dont les goûts se rapprochaient des siens, à se remettre à la hauteur du dernier progrès de la science et des idées. Il se préparait ainsi des travaux pour son retour à Rouen. Car le but de son voyage à Paris n’était pas seulement d’essayer sur Adrienne l’influence d’un changement de milieu, mais de se procurer à lui-même les moyens de combattre énergiquement cette oisiveté si fatale de l’esprit et du cœur qui règne en province et qui le gagnait déjà.

En allant et venant, chaque fois qu’il rentrait à la maison, il trouvait Cécile dans un petit réduit, moitié salon, moitié boudoir, ayant