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GILLES DE RAIS.

cial de l’église de Nantes  ; Pierre de l’Hospital, président de Bretagne, qui dirigea les débats civils, assista comme témoin dans les Procédures ecclésiastiques et joua un rôle assez important dans les interrogatoires de Gilles et de ses complices ; Robin Guillaumet enfin, notaire public, remplit l’office d’huissier ; et quatre autres notaires, l’office de greffiers : c’étaient Jean Delaunay, Jean Petit, Guillaume Lesné et Nicolas Géraud.

Voilà donc le tribunal ; tout s’y fait sous les ordres de l’évêque, et l’évêque lui-même est aux ordres de la justice. L’ouverture des débats est ainsi préparée pour le 19 septembre, cinq jours après l’arrestation du maréchal au château de Machecoul. Mais, avant que le procès se déroule devant nos yeux, il importe d’examiner de plus près la valeur des documents, dont le texte inédit est la principale source de cette histoire.

Les deux procès du maréchal de Rais n’ont jamais été publiés ; ils sont racontés très sommairement dans le recueil des Causes célèbres, et indiqués seulement dans les diverses Histoires de France : Michelet est le seul écrivain qui ait donné rapidement une idée des crimes du cruel baron. Les pièces originales de ce procès célèbre forment deux parties bien distinctes, comme les procédures dont elles contiennent les débats : l’une, écrite en latin, est la relation officielle du procès ecclésiastique ; l’autre, écrite en français, est la relation officielle du procès civil[1].

    titulaires : Liège par Jean Hinsberg, Laon par Guillaume de Champeaux. Peut-être faut-il lire Saint-Lô ?

  1. Plusieurs exemplaires de ces deux procédures existent encore aujourd’hui, à la bibliothèque publique de Carpentras, à la Bibliothèque nationale*, et aux Archives de la Loire-Inférieure. Ce dernier, le plus important de tous, est l’original même du procès ecclésiastique ; c’est sur lui qu’a été faite la copie exacte dont on s’est servi pour la composition de cet ouvrage. Sous le second Empire, collation fut faite du texte original de Nantes avec l’un de ceux de la Bibliothèque nationale et certifié conforme à ce texte** par M. Louis


* no  10334. I. A. Ancien fonds français.
** Vu et collationné certifié conforme au texte de la Bibl. Impériale. Anc. f. fr. vol. 10334. I. A. — Le directeur du Cabinet historique. Signé : Louis Paris, avec le cachet du Cabinet historique.