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Page:Bossard - Gilles de Rais dit Barbe-Bleue, 1886.djvu/22

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XIX
INTRODUCTION

ambitieux, mais à un sincère éloge, puisqu’il n’est point d’écrivain si modeste qui n’y aspire : mais un jeune auteur qui se livre pour la première fois aux appréciations du public, ne pense au bon goût des lecteurs éclairés qu’en tremblant, comme un accusé à l’arrêt souverain d’un juge sans appel.

Eug. Bossard.

Cet ouvrage, qui fut l’objet d’une thèse pour le doctorat ès lettres, ne devait paraître qu’avec cette mention : deuxième édition. En effet, en ajoutant à cette seconde édition de Gilles de Rais, comme Pièces justificatives, les principaux documents inédits qui en avaient été la source, il convenait d’établir, sur ces Pièces justificatives, les notes que la première édition, c’est-à-dire la thèse, rapportait aux originaux ou à des copies authentiques.

On remarquera aussi plusieurs additions importantes sur le Mystère du Siège d’Orléans, sur l’état de la science au XVe siècle, sur la possibilité du surnaturel diabolique, sur les rapports qui existent entre la vie et les procès de Jeanne d’Arc et de Gilles de Rais : parmi ces additions, les unes complètent heureusement cet ouvrage ; les autres donnent à notre pensée, sans plus aucune réserve exigée, sa sincérité pleine et entière  [1].




  1. Je dois un souvenir tout spécial à la mémoire de M. Paul Marchegay, qui n’a pas assez vécu pour lire ici l’expression de ma reconnaissance.