Page:Bossuet oraisons.djvu/359

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une chose et l’autre une autre, l’un le mystère de l’Incarnation et l’autre celui de l’Eucharistie, chacun ce qui lui déplaît : faibles esprits, ou plutôt cœurs étroits et entrailles resserrées, que la foi et la charité n’ont pas assez dilatées pour comprendre toute l’étendue de l’amour d’un Dieu ! Pour nous, croyons sans réserve, et prenons le remède entier, quoi qu’il en coûte à notre raison. Pourquoi veut-on que les prodiges coûtent tant à Dieu ? Il n’y a plus qu’un seul prodige, que j’annonce aujourd’hui au monde. O Ciel, ô terre, étonnez-vous à ce prodige nouveau ! C’est que, parmi tant de témoignages de l’amour divin, il y ait tant d’incrédules et tant d’insensibles.