Page:Bossuet oraisons.djvu/458

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plus innocentes. Telles sont les grâces qu’on trouve à la mort. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est quand on l’a souvent méditée, quand on s’y est longtemps préparé par de bonnes œuvres ; autrement la mort porte en elle-même ou l’insensibilité, ou un secret désespoir, ou dans ses justes frayeurs l’image d’une pénitence trompeuse, et enfin un trouble fatal à la piété. Mais voici dans la perfection de la charité, la consommation de l’œuvre de Dieu. Un peu après, parmi ses langueurs et percé de douleurs aiguës, le courageux vieillard se lève, et les bras en haut, après avoir demandé la persévérance : « Je ne désire point, dit-il, la fin de mes peines, mais je désire de voir Dieu. » Que vois-