Page:Bossuet oraisons.djvu/551

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du saint viatique qu’il avait tant désiré, voyez comme il s’arrête sur ce doux objet. Alors il se souvient des irrévérences dont, hélas ! on déshonore ce divin mystère. Les chrétiens ne connaissent plus la sainte frayeur dont on était saisi autrefois à la vue du sacrifice. On dirait qu’il eût cessé d’être terrible, comme l’appelaient les saints Pères, et que le sang de notre victime n’y coule pas encore aussi véritablement que sur le Calvaire. Loin de trembler devant les autels, on y méprise Jésus-Christ présent ; et dans un temps où tout un royaume se remue pour la conversion des hérétiques, on ne craint point d’en autoriser les blasphèmes. Gens du monde,